lundi 30 mars 2015

Le Rwanda n’extradera pas Laurent Nkunda et les chefs du M23

Louise Mushikiwabo

Le Rwanda justifie son refus de renvoyer en Rdc le Général Laurent Nkunda et les officiers supérieurs du M23 qui ont trouvé refuge dans ce pays par le fait que la Rdc maintient la peine capitale dans sa législation. La déclaration est de la ministre rwandaise des affaires étrangères Louise Mushikiwabo lors d’une conférence de presse à Kigali le vendredi 09 août 2013, rapporte l’Avenir.
Louise Mushikiwabo : « Extrader quelqu’un doit se conformer à la loi internationale ou à la constitution qui héberge la personne concernée. Envoyer les Congolais qui sont accusés des crimes de guerre dans leur pays, ce ne sera pas facile pour le Rwanda car notre constitution Rwandaise est contre l’extradition de ceux qui se sont réfugiés chez nous vers les pays qui n’ont pas encore abrogés la peine de mort dans leurs constitutions.
Nous étions en train de discuter le cas de Laurent Nkunda pour lui trouver un autre pays d’asile ou vers la Rdc, mais ces discussions ont été interrompues par cette nouvelle guerre. Le cas d’extradition n’est pas urgent, il y en a d’autres qui requièrent notre attention. »
Si ces informations s’avèrent vraies, la mauvaise foi du Rwanda ne sera plus à prouver, lorsqu’on sait que c’est depuis longtemps que la Rd Congo n’applique pas la peine de mort, même si elle n’a pas encore été écartée de son arsenal répressif.
IL sied de souligner que la Rdc a émis le 25 juillet trois mandats d’arrêts contre quatre ex-responsables de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) qui se sont réfugiés au Rwanda mi-mars à la suite d’une scission du groupe fin février. Jean-Marie Runiga, ex-président du M23, et le colonel Baudouin Ngaruye, selon la RDC "général de brigade autoproclamé du M23", sont visés par le même mandat. Les deux autres personnes concernées sont le lieutenant-colonel Eric Badege et le colonel Innocent Zimurinda.
Tous ces rebelles qui sont du reste sous sanctions des Nations-Unies (interdiction de voyager et gel des avoirs) sont poursuivis pour constitution d’un mouvement insurrectionnel, crimes de guerre, crimes contre l’humanité pour meurtre, emprisonnement, tortures, viol, esclavage sexuel, persécution pour des motifs ethniques ; crimes de guerre par tortures, enrôlement, conscription et utilisation de mineurs de moins de 15 ans dans les groupes armés.

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