jeudi 4 juin 2015

Le peuplement en Republique democratique du Congo. Son origine

Les plus anciennes traces de peuplement au Congo sont associées à un Pré-Acheuléen, découvert sur les sites archéologiques de la Mulundwa au Katanga, de Katanda 2 et de Sanga 5 au Kivu. Les galets taillés ou choppers ont un âge estimé à plus de 200 000 ans, sans qu'il soit possible d'être plus précis aujourd'hui.
Le territoire du Congo-Kinshasa était anciennement peuplé uniquement par des chasseurs-collecteurs, peut-être en partie ancêtres des peuples pygmées actuels. Entre les traces d'un Pré-Acheuléen et l'arrivée des premiers villageois, le Congo sera toujours occupé par des groupes nomades, chasseurs-collecteurs, tailleurs de pierre, de cultures différentes.
L'Acheuléen est attesté par de nombreuses découvertes isolées de bifaces et de hachereaux ainsi que par le site de La Kamoa au Katanga.
Durant le deuxième millénaire avant J.-C., le nord de l'Afrique équatoriale vit une vague de migrations de populations productrices de nourriture, néolithiques, parlant pour certaines des langues bantoues. Entre –3500 et –2000, une première occupation villageoise dont l'épicentre se trouvait au sud-Cameroun, aboutit à l'installation d'un mode de production néolithique dans le nord et l'ouest de l'Afrique centrale. Au Congo, les premières traces de ces populations se matérialisent vers -2600 par la dite « tradition Imbonga » près de Mbandaka et du lac Tumba, et par la « tradition Ngovo » au bas-Congo à partir de –2300. De l'autre côté du pays, au Kivu, on voit apparaître des villages de la « tradition Urewe ». Ces villages ne sont que l'extension occidentale de communautés productrices de nourriture, métallurgistes, installées surtout en Ouganda, au Rwanda, au Burundi, dans l'ouest du Kenya et de la Tanzanie ; les plus anciennes traces y sont datées de –2600.
La métallurgie du fer se développe de manière indépendante à ces installations, les plus anciennes traces se découvrent en Afrique centrale au nord-ouest (sud-Cameroun et zone de Bouar en Centrafrique), et au nord-est (région interlacustre). Au Congo-Kinshasa, le fer n'est pas connu dans la région occupée par la tradition Imbonga ; ce n'est que plus tard vers –2000 que l'on travaillera ce métal (sites de Pikunda et de Munda). Vers la même époque, le bas-Congo connaît ses premières fontes du fer dans le cadre de la tradition Kay Ladio qui suit dans le temps la tradition Ngovo. Au Kivu, dès l'installation des premières communautés villageoises, il est probable que le fer est présent, comme l'attestent les nombreux fours de réduction du fer bien connus au Rwanda et au Burundi.
Plus tard, comme l'indiquent des recherches allemandes sur les affluents du fleuve Congo, ces premières populations vont lentement coloniser le cœur de la forêt équatoriale en suivant les axes des cours d'eau de l'aval vers l'amont ; des travaux espagnols dans l'Ituri suggèrent qu'il faut attendre –800 pour rencontrer les premiers villages dans certains secteurs de la forêt.

vendredi 15 mai 2015

Le Burundi, pays à l'histoire marquée par les conflits interethniques

Le Burundi, théâtre d'une tentative de coup d'Etat, est un petit pays d'Afrique des Grands Lacs, dont l'histoire post-coloniale est marquée par des massacres interethniques et une longue guerre civile.
Un général a annoncé mercredi la destitution du président Pierre Nkurunziza alors que celui-ci se trouvait en Tanzanie pour un sommet est-africain consacré à la crise politique ouverte par sa candidature à un 3e mandat lors de la présidentielle du 26 juin.
La présidence a affirmé que la tentative de coup avait été "déjouée". Mais la situation restait très confuse à Bujumbura jeudi soir après une journée de combats centrés sur le contrôle de la radio nationale.
- TROUBLES -
L'histoire du Burundi, depuis les premières années de son indépendance en 1962, est marquée par des violences ethniques compliquées par une lutte acharnée pour le pouvoir au sein des Tutsi, qui vont d'abord diriger le pays.
Les Hutu sont de loin les plus nombreux, représentant environ 85% de la population (10,5 millions d'habitants en 2013), alors que les Tutsi en constituent 14%.
En 1972, une insurrection hutu éclate contre le pouvoir alors aux mains de la minorité tutsi, marquée par des tueries de Tutsi. La répression se mue rapidement en massacres systématiques des membres de l'élite hutu, faisant, selon les estimations, entre 100.000 et 300.000 morts. En 1988, de nouveaux massacres ensanglantent le pays (entre 5.000, officiel, et 50.000 morts).
En 1976, un coup d’État porte au pouvoir Jean-Baptiste Bagaza. En 1987, il est renversé et Pierre Buyoya, Tutsi lui aussi, devient chef de l’État.
L'assassinat du premier président hutu, Melchior Ndadaye, en octobre 1993 dans une tentative de coup d’État fomentée par des militaires tutsi, est suivi de massacres. L'assassinat déclenche une guerre civile entre l'armée, dirigée par l'ethnie tutsi, et les rebelles hutu.
Le successeur de M. Ndadaye, Cyprien Ntaryamira, est tué en avril 1994, en même temps que le président rwandais Juvénal Habyarimana, dont l'avion est abattu à Kigali.
La crise politique au Burundi
La crise politique au Burundi ( AFP / K. Tian / L. Saubadu / G. Handys, gil/sas/ahu/abm )
En juillet 1996, un coup d’État ramène au pouvoir Pierre Buyoya, qui entame des négociations avec l'opposition politique et armée. Un accord de paix est signé en 2000 à Arusha (Tanzanie), mais les deux principaux mouvements rebelles refusent de s'y associer.
Fin 2003, la principale rébellion, le Conseil national pour la défense de la démocratie - Forces pour la défense de la démocratie (Cndd-FDD), dépose les armes.
En 2006, le gouvernement et les rebelles des Forces nationales de libération (FNL) signent un cessez-le-feu. La guerre civile, de 1993 à 2006, a fait près de 300.000 morts, essentiellement des civils, et ruiné son économie.
Depuis les dernières élections en 2010, le pays connaît une recrudescence de la violence armée et notamment plusieurs incursions de groupes rebelles basés en République démocratique du Congo voisine.
- POLITIQUE -
En 2005, le Burundi se dote d'une Constitution qui établit des quotas entre les ethnies dans les institutions politiques, administratives et militaires. Des élections générales voient la victoire de l'ex-rébellion du Cndd-FDD. En août, l'ex-chef rebelle hutu, Pierre Nkurunziza, est élu président par le Parlement.
En juin 2010, Nkurunziza est réélu pour un second mandat lors d'une présidentielle où il était seul en lice -- la quasi-totalité de l'opposition boycotte le scrutin, arguant de fraudes. Le Cndd-FDD obtient une très large victoire aux législatives et sénatoriales.
- L’ÉCONOMIE DÉVASTÉE PAR LA GUERRE -
Pays enclavé d'Afrique centrale, limitrophe du Rwanda, de la Tanzanie et de la République démocratique du Congo, le Burundi est l'un des plus petits États d'Afrique (27.834 km2) et l'un des plus densément peuplés du continent. L'Église catholique représente entre 75% et 80% de la population.
Le Burundi est un pays agricole, les paysans constituant 89% de la population. L'économie est fondée sur les exportations de café et de thé, mais la guerre a dévasté le pays, l'un des plus pauvres de la planète, qui vit sous perfusion de l'aide internationale. 67% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. En 2013, le RNB par habitant s'élevait à 260 dollars.

mercredi 29 avril 2015

RDC: le numéro 3 de la rébellion ougandaise ADF tué, selon l'armée

Kinshasa - Le numéro trois de la rébellion ougandaise des Forces démocratiques alliées (ADF), accusée d'avoir assassiné plus de 300 personnes depuis octobre dans l'est de la République démocratique du Congo, a été tué la semaine dernière, a affirmé mercredi l'armée congolaise.

Dans la nuit du 24 au 25 avril 2015, les militaires congolais ont abattu à Bango, au camp Baruku, le terroriste Kasada Karume, la troisième personnalité et commandant des opérations des islamistes djihadistes des ADF, a annoncé dans un communiqué le général Léon-Richard Kasonga, porte-parole de l'armée congolaise.

Le corps de ce terroriste, membre du noyau dur des ADF, a été formellement identifié par tous les services qui détiennent sa photo, a-t-il ajouté, qualifiant de coup de maître l'élimination du chef rebelle, survenue lors d'une opération des Forces armées de la RDC (FARDC).

Mercredi, lors de sa conférence de presse hebdomadaire, la Mission de l'ONU (Monusco) a précisé qu'un chef rebelle, qu'elle n'a pas nommé, a été tué le 24 avril au cours d'embuscade tendue par des troupes des FARDC aux éléments de ce groupe armé sur leur chemin de retraite.

Le général Kasonga indique que le camp Baruku - à une centaine de kilomètres de la ville du Beni, important carrefour commercial situé dans le nord de la province troublée du Nord-Kivu - était constitué de 104 cases et faisait office de quartier général du noyau dur de l'ADF.

Après la prise du camp, les FARDC ont découvert (...) des fosses communes où seraient enterrés les otages (des ADF), des blessés et d'autres dépendants incapables de se déplacer que les ADF auraient exécutés, a assuré le porte-parole militaire.

La Monusco a pour sa part expliqué que des rapports ont (...) fait état de la découverte de cinq fosses communes contenant quarante-sept corps dans le camp de Bango. La Monusco a déployé sur les lieux des équipes (...), notamment la section des droits de l'Homme, dans le but d'enquêter sur cette information et de la confirmer, a-t-elle souligné.

Les rebelles ougandais musulmans des ADF, opposés au président ougandais Yoweri Museveni, sont présents en RDC depuis 1995. En janvier 2014, l'armée a lancé une grande opération contre les ADF, qui ont perdu d'importants bastions. Profitant d'un relâchement de l'offensive en août, les combattants ont repris l'initiative.

D'octobre à décembre, plus de 260 personnes, essentiellement des civils (hommes, femmes et enfants), ont été tuées essentiellement à l'arme blanche dans la ville de Beni et ses environs dans une succession de massacres attribués aux rebelles musulmans.

En décembre, une opération conjointe des FARDC et de la Monusco avait contribué à ramener le calme mais les tueries n'ont pas cessé totalement et se sont étendues à des zones limitrophes de la Province-Orientale au tournant de l'année.

Depuis le 1er janvier, soixante personnes au moins ont ainsi péri dans des attaques similaires dans le territoire de Beni ou en Province-Orientale. Le 15 avril, 19 personnes ont été tuées dans le territoire de Beni et, le 24 avril, cinq autres ont été assassinées.

(©AFP / 29 avril 2015 15h18)

lundi 27 avril 2015

Elections au Burundi: le pays sous tension .

La police anti-émeute burundaise a dispersé ce lundi à Bujumbura de nouvelles manifestations d'opposants à un troisième mandat, inconstitutionnel, du président Pierre Nkurunziza


Manifestants et forces de l'ordre à Bujumbura au Burundi, le 26 avril 2015
Manifestants et forces de l'ordre à Bujumbura au Burundi, le 26 avril 2015.
afp.com/Landry Nshimiye
"Nous ne reconcerons pas, nous ne céderons pas." La contestation ne s'essouffle pas au Burundi. La police anti-émeute burundaise a dispersé ce lundi à Bujumbura de nouvelles manifestations d'opposants à un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza. Elles sont interdites à travers tout le pays.  
La police a déjà procédé à une dizaine d'arrestations tandis que le ministre de l'Intérieur Edouard Nduwimana dénonçait des "soulèvements organisés à l'appel de certains politiciens et de la société civile".  
Parmi les personnes interpellées, une figure burundaise, le défenseur des droits de l'Homme Pierre-Claver Mbonimpa, a-t-on appris auprès de son avocat et d'un témoin.  

Les heurts ont fait deux morts

Selon un journaliste de l'AFP sur place, un millier de jeunes ont tenté dans la matinée de quitter leur quartier de Cibitoke du nord de la capitale où les affrontements avaient été les plus violents dimanche, pour rejoindre le centre-ville où l'armée a été déployée. Mais ils ont été stoppés par la police, qui les a dispersés et les traquaient dans les ruelles pour les arrêter.  
Dimanche, les heurts avaient éclaté en plusieurs points de la capitale, les forces de l'ordre faisant également usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau, projetant de l'eau teintée de bleu afin de marquer les manifestants. Bilan: deux morts.  

Un troisième mandat inconstitutionnel

Au pouvoir depuis 2005, le chef de l'Etat a été officiellement désigné candidat samedi par son parti, le Cndd-FDD. Ex-chef rebelle, grand sportif de 51 ans et protestant "born again", il avait été réélu en 2010.  
Il briguera ainsi un troisième mandat, que ses opposants jugent inconstitutionnel et surtout contraire aux accords d'Arushaaccords d'Arusha qui avaient ouvert la voie à la fin de la longue guerre civile burundaise (1993-2006).  
Son clan juge ce troisième mandat parfaitement légal mais, pour assurer cette investiture le camp du chef de l'État était allé jusqu'à évincer quelque 130 hauts cadres "frondeurs".  
La candidature de Pierre Nkurunziza à la présidentielle "risque de plonger le Burundi dans le chaos", a même lancé samedi l'un des principaux opposants du pays, Agathon Rwasa.  

"Une importante occasion manquée"

Washington a regretté "une importante occasion manquée" pour la démocratie et a menacé les autorités burundaises de prendre des sanctions si le processus électoral n'était pas régulier.  
Le Burundi, un des pays les plus pauvres de la planète, qui vit sous perfusion de l'aide internationale, se remet à peine de sa guerre civile
La population craint désormais une répétition des violences. D'autant que des jeunes du parti au pouvoir, les Imbonerakure, accusés par l'ONU d'être une "milice" et de multiplier les intimidations et exactions à l'approche des élections, n'ont pas caché leur intention d'en découdre si l'on empêchait leur champion, Pierre Nkurunziza, de se représenter. 
Plusieurs milliers de Burundais ont d'ailleurs déjà fui au Rwanda voisin, terrorisés par les menaces des jeunes du Cndd-FDD qui, disent-ils, traquent les opposants au président sortant

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mardi 21 avril 2015

Che Guevara au Congo : "L'histoire d'un échec"

Des guérillos de Che Guevara le 21 novembre 1965 à bord d'un bateau sur le lac Tanganika
Des guérillos de Che Guevara le 21 novembre 1965 à bord d'un bateau sur le lac Tanganika ( AFP/Archives / - )
"Ceci est l'histoire d'un échec". Le verdict sans appel est d'Ernesto Che Guevara lui-même en ouverture de son "Journal du Congo" racontant la tentative avortée d'exporter en Afrique la "guerre révolutionnaire" il y a cinquante ans.
Che Guevara débarque dans l'est de ce qui est aujourd'hui la République démocratique du Congo avec une douzaine de Cubains noirs le 24 avril 1965. Le petit corps expéditionnaire a traversé le lac Tanganyika d'est en ouest à partir du port de Kigoma en Tanzanie pour accoster à Kibamba.
La zone est tenue par les rebelles Simba ("Lion" en swahili) dont un des dirigeants est Laurent-Désiré Kabila, père de l'actuel président de la RDC, Joseph Kabila.
Envoyé par Fidel Castro, l'ancien médecin argentin arrive avec l'espoir de faire de l'ex-Congo belge, immense pays au cœur de l'Afrique une plateforme contre "l'impérialisme yankee" et le "néocolonialisme" sur le continent.
Le jeune État congolais n'a pas encore cinq ans et n'a connu qu'une succession de guerres civiles.
Préparée en six mois, l'indépendance du 30 juin 1960 a tourné à la catastrophe : en quelques jours l'armée se mutine, le Katanga, province grande comme l'Espagne qui concentre les principales richesses minières du pays, fait sécession, et la Belgique intervient militairement pour tenter de ramener l'ordre.
Le Premier ministre, Patrice Lumumba, demande l'aide des États-Unis. Mais il multiplie les maladresses et achève de casser son image auprès des dirigeants américains lors d'une visite déplorable à Washington.
De dépit, il se tourne vers l'URSS et devient alors l'homme à abattre pour l'Oncle Sam. En cette période de guerre froide, le Congo est trop important aux yeux des Américains pour qu'ils laissent le pays basculer dans la sphère soviétique.
- Uranium et cobalt -
L'uranium de la bombe atomique larguée sur Hiroshima a été extrait dans la colonie belge, et le cobalt, si nécessaire aux industries d'armement, ne se trouve alors pratiquement qu'en Union soviétique et au Congo.
Les Américains ont leur homme au sein du pouvoir : le général Joseph-Désiré Mobutu, chef de l'armée.
Lumumba est assassiné en janvier 1961. L'implication des États-Unis dans sa mort est encore débattue aujourd'hui.
Quand Che Guevara et ses Cubains débarquent à Kibamba, le Katanga a été ramené dans le giron de la jeune république mais celle-ci vit encore des heures troubles.
La rébellion des Simba, qui agrège un mélange de maoïstes et de lumumbistes, a éclaté en 1964. Si elle est parvenue à contrôler près du tiers du territoire, elle ne tient plus en ce mois d'avril 1965 que deux poches dans le centre et l'est du pays.
Le guérillero argentin déchante vite. La ferveur révolutionnaire des rebelles ne brille pas par son intensité. Les hommes s'adonnent à des rites magiques censés les rendre invulnérables, bien éloignés du matérialisme dialectique.
Les camps sont peuplés de femmes et d'enfants. On boit, on danse et des tourne-disques diffusent une musique assourdissante sous le couvert forestier.
Par mesure de sûreté, Che Guevara n'avait pas dévoilé aux dirigeants de la rébellion qu'il ferait partie du détachement envoyé par Cuba. Du Congo, il avertit Kabila, qu'il avait rencontré quelques mois plus tôt à Brazzaville lors d'une tournée africaine, de venir le rejoindre.
- 'Cubaniser les Congolais' -
Kabila est alors au Caire, puis en Tanzanie. Che Guevara l'attend pendant deux mois et demi. Son journal témoigne de son désarroi.
"Chaos organisé", écrit l'ancien procureur du tribunal révolutionnaire de La Havane pour décrire la situation.
Un peu plus loin : "Le principal défaut des Congolais est qu'ils ne savent pas tirer".
Enfin, Kabila arrive, le 7 juillet... pour repartir quatre jours plus tard.
En dépit de renforts cubains - le corps expéditionnaire comptera jusqu'à une centaine d'hommes - et de quelques succès militaires, la suite est une descente aux enfers pour celui qui rêvait de "cubaniser les Congolais".
Ceux-ci refusent de creuser des tranchées parce que les trous dans la terre sont pour les morts et décampent au premier accrochage sérieux.
En octobre, Guevara écrit à Castro : "Ce ne sont pas vraiment les armes qui manquent ici [...] en effet il y a trop d'hommes armés, ce qui manque ce sont des soldats".
La fin est proche. Les positions du maquis tombent une à une sous l'offensive de l'armée et les bombardements aériens de pilotes mercenaires occidentaux.
Che Guevara et son détachement quittent le pays le 21 novembre. Trois jours plus tard, Mobutu prend le pouvoir.
Guevara est tué en Bolivie en 1967. Kabila, lui attend son heure : soutenu par le Rwanda, il chassera Mobutu de Kinshasa en mai 1997.

mercredi 8 avril 2015

Luvungi, Sud-Kivu: des casques bleus de la MONUSCO et les FARDC interviennent pour ramener le calme


Uvira, le 7 avril 2015 - Cette intervention faisait suite au mot d'ordre lancé le lundi 6 avril 2015 par la Société civile locale qui avait appelé les habitants à descendre dans la rue pour protester contre la vente (présumée illégale) d'un étang piscicole et des terres arables, propriété de la population locale, par un chef coutumier à une autorité provinciale.
Informé de cette marche de protestation et d'après des sources proches des Fardc (armée régulière congolaise), le chef coutumier de Luvungi, situé à une soixantaine kilomètres d'Uvira, au Sud-Kivu, aurait fait recours à des milices locales venues de Lubarika et Katogota pour empêcher la marche.


Selon des sources locales cette fois, ces milices munies d'armes blanches et d'autres armes identifiables aux « Local defense » auraient fait une démonstration de force dans les rues de la Cité de Luvungi. Le chef de poste d'encadrement administratif qui a reçu la délégation de la Société civile aurait été agressé par ces miliciens. Et des échanges des tirs auraient eu lieu entre ces miliciens et les policiers commis à la garde d'un Député national présent dans la région. Fort heureusement, il n'y a pas eu de victimes, les Fardc et les casques bleus de la Monusco basés non loin de là à Kamanyola sont intervenus pour rétablir le calme.

mardi 7 avril 2015

RDC: le gynécologue Denis Mukwege est-il en lice pour la présidence?

Le gynécologue congolais Denis Mukwege dénonce sans relâche depuis 20 ans les viols et les mutilations dont sont victimes les femmes à l'Est du Congo. Pourtant, malgré la dénonciation des atrocités subies, rien ne change dans l'Est de la RDC. Le discours du médecin devient de plus en plus engagé au point que certains prêtent au docteur des ambitions politiques.
Quand il arrive au "Flagey" à Bruxelles pour assister à la projection du film qui lui est consacré, Denis Mukwege a presque l'air effacé, d'une humilité touchante. Le gynécologue a le triomphe modeste. Depuis 20 ans pourtant, ce chirurgien répare les femmes violées à l'Est du Congo. Sa pratique le confronte à une barbarie insensée qui frappe désormais des fillettes de plus en plus jeunes.
"Ce n'est pas un acte isolé", dit-il la bouche cachée derrière son masque de chirurgien en pleine opération. "Il y a quatre petites filles qui attendent le même type d'intervention! Je pense que pour cette fillette, tous les hommes devraient se mobiliser. C'est tout ce qu'on peut faire".
Mais si le monde offre au docteur une oreille attentive et des tribunes prestigieuses, sur le terrain, l'horreur se poursuit, le viol se banalise. "Le choc", poursuit-il "est venu quand j'ai opéré pour la première fois une fille née à l’hôpital, issue du viol de sa mère qui elle-même avait été violée à l'âge de 8 ans. Je ne veux pas me retrouver en train de soigner bientôt les petits-enfants".
Mukwege dénonce les multinationales et l'impuissance des autorités congolaises
"Comment me taire?", martèle le docteur devant les députés européens réunis à Strasbourg pour lui octroyer le prix Sakharov "quand nous savons que ces crimes contre l'humanité sont planifiés avec un mobile bassement économique". Le docteur a choisi ses cibles : les multinationales qui puisent sans retenue dans la richesse du sous-sol de la RDC, mais aussi le pouvoir congolais qui laisse ces massacres impunis : "Quand je vois des gens qui parlent de cinq millions de morts ou de un million de femmes violées et qu'il n'y a aucun tribunal qui essaie de comprendre comment cela s'est passé. Quand je vois que des victimes attendent la justice, je crois que la responsabilité est universelle".
Des prises de position qui dérangent
Au Congo, Denis Mukwege fait l'objet d'une protection rapprochée. Le médecin a déjà échappé à un attentat. Certains considèrent de toute évidence qu'il est entré de plain-pied dans l'arène politique? "Il est devenu un activiste", tranche Thierry Michel, le réalisateur du film consacré au chirurgien, "Et donc bien sur qu'il gêne. Il gêne tout le monde. Il gêne tous les groupes rebelles de quelque obédience qu'ils soient. Il gêne même les autorités de son pays. Je crois qu'elles trouvent qu'il ne donne pas une bonne image du pays. Mais il donne une image réelle".
Le Pasteur Mukwege livre des prêches enflammés
On le sait moins mais le docteur Mukwege est aussi pasteur. Et tous les tous les dimanches, il livre à ses ouailles des prêches enflammés. "Aujourd'hui, dans notre pays, beaucoup n'ont pas de travail", scande-t-il les yeux mi-clos devant la foule attentive. "Dans notre pays il n'y a pas de routes. Il n'y a pas de nourriture. Beaucoup d'enfants ne peuvent pas faire d'études". Alors, on imagine sans mal que s'il voulait proposer un "votez pour moi", à la place de "Dieu soit loué", il raflerait bien des suffrages. "Est-ce que lui pourrait jouer un rôle de leader politique?" s'interroge Colette Braeckman, la journaliste du Soir spécialiste du Congo et coréalisatrice du film "L'Homme qui répare les femmes", "personnellement, je trouve que c'est une mauvaise idée. Son rôle est plus important, plus grand, comme conscience, comme porte-parole des sans-voix, des gens vulnérables. C'est plus important que d'entrer dans l'arène et dans les jeux politiques". Mais qu'en pense finalement le principal intéressé? Nous avons eu avec lui ce petit dialogue :
- "Pensez-vous vous présenter aux élections en 2016 au Congo?"
- "Je n'y ai pas encore pensé".
- "Cela pourrait arriver"?
- "Je ne sais pas. Pour le moment je fais ce que je fais et je pense que c'est utile pour le Congo".
Le docteur ne ferme pas complètement la porte politique mais dénoncer les exactions et l'impunité de leurs auteurs qui ont pris du galon au lieu d'être traduits en justice, fait avant tout de lui un éveilleur de conscience plutôt qu'un candidat aux élections.
http://www.rtbf.be/video/embed?id=2003763#

jeudi 2 avril 2015

Lucky number 700 for Serena Williams

Serena Williams is presented with a giant cake celebrating her 700th win
(CNN)Tennis great Serena Williams racked up her 700th WTA win at the Miami Open on Wednesday, becoming the second player in as many days to be presented with a giant brightly colored cake after Andy Murray reached 500 wins on Tuesday.
World No.1 Williams looked to be heading for a surprise defeat as she surrendered six straight games in the second set having won a tight opener.
But the American rallied to overcome Germany's Sabine Lisicki 7-6 1-6 6-3 in a little over two hours and celebrated with a hard-earned slice of cake.
It hasn't all been plain sailing however -- in 2010 doctors found a life threatening blood clot in her lungs resulting in the star taking a break from competition for 12 months.
    Yet to lose a match in 2015, the reigning Australian and U.S. Open champion is writing her name across the history books, although she still has a long way to go to beat Martina Navratilova's record of 1442 match wins -- the leading mark in both the men's and women's game.
    Williams' next match will see her up against world No.3 Simona Halep, the last player to defeat her in October last year.

    Etats-Unis: "l'Eglise du cannabis" officialisée

    L'ÉTAT D'INDIANA AUX ÉTATS-UNIS A APPROUVÉ LA CRÉATION D'UNE "ÉGLISE DU CANNABIS" UNE SEMAINE APRÈS AVOIR RATIFIÉ UNE LOI SUR LA LIBERTÉ DE RELIGION.

    Des plants de cannabis
    afp.com/Pablo Porciuncula
    C'est ce qu'on appelle des conséquences inattendues. Une semaine après avoir ratifié une loi très controversée sur la restauration de la liberté religieuse, l'Etat d'Indiana dans le nord des États-Unis a approuvé une demande pour le moins originale : la reconnaissance d'une "Église du cannabis" comme corporation religieuse. 

    "Une Eglise d'amour et de compassion pour tous"

    Actuellement, l'usage du cannabis à des fins récréatives ou médicales est interdit en Indiana, mais grâce au Religious freedom restauration act , il est désormais illégal pour l'État "d'entraver substantiellement la liberté religieuse d'un individu". 
    Bill Levin, le fondateur de l'Église, a précisé au Washington Postque sa demande était une réponse directe à cette loi. Cette semaine, la secrétaire d'État de l'Indiana Connie Lawson, a donc approuvé sa requête en précisant dans que l'Église devrait être "basée sur l'amour, la compréhension et la compassion pour tous". 

    Déjà 2000 dollars de donations

    Bill Levin, dirigeant d'une entreprise de marketing et de consulting, a précisé que le cannabis serait utilisé en tant que sacrement et que l'Église ferait pousser ses propres plants de cannabis, et ne comptait pas en acheter ni en vendre. 
    "Si quelqu'un fume dans notre Église, que Dieu le bénisse" a-t-il ajouté, "Cette Église proposera un mode de vie sain, une manière d'apprécier la vie avec amour." Le créateur du mouvement a assuré qu'il n'était "pas religieux" mais "spirituel", "rempli d'amour et guidé par la foi". 
    Suite à son annonce, Bill Levin a reçu plus de 2000 dollars de donations et ce mercredi, près de 15 000 personnes avaient liké la page Facebook de l'Église. 
    Bill Levin est toujours à la recherche d'un endroit qui accueillera son "lieu saint", et a lancé une collecte de fonds sur Internet. "Je souhaiterais construire les murs de l'Église avec un matériau contenant du chanvre", at-t-il précisé. 
    Dès que l'Église sera construite, ses adhérents, surnommés les "cannibiterians", devront s'acquitter d'un forfait de 4,20 dollars par mois, pour pouvoir y "prier" en toute tranquillité.  

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    mercredi 1 avril 2015

    Burundi: les ex-rebelles affichent leur soutien à Pierre Nkurunziza

    mediaPierre Nkurunziza, le président burundais, à Gatumba, le 19 septembre 2011.REUTERS/Stringer
    A moins de trois mois de la présidentielle et alors que le pays se déchire sur une éventuelle troisième candidature du président Pierre Nkurunziza, les anciens combattants issus essentiellement de l'ancienne rébellion aujourd'hui au pouvoir, se sont invités dans le débat. Mardi, plus de deux cents représentants des anciens combattants démobilisés ont lancé une véritable déclaration de guerre à l'opposition et la société civile burundaises qui refusent farouchement la candidature Nkurunziza.
    Les anciens combattants venus des 17 provinces du Burundi se sont retrouvés dans un grand hôtel de Bujumbura, mardi. Une manière sans doute de défier l'opposition et la société civile burundaises sur les terres d'une capitale qui leur est largement acquise. Ces groupes de démobilisés ont gardé des structures quasi-militaires et ils sont très redoutés surtout dans les zones rurales.
    Cette fois, ils sont venus dans la capitale pour faire passer un message très clair aux citadins : « Nous, les anciens combattants, nous savons que nous avons voté pour le président en 2010. Pour 2005, nous assurons qu'il a été élu par les députés et les sénateurs, que nous n'avions pas mandaté », explique Moïse Bukuru, leur président.
    L'opposition et la société civile burundaises menacent de descendre dans la rue dès que le président Pierre Nkurunziza annoncera son intention de briguer un troisième mandat lors des présidentielles de juin. Là aussi, les anciens combattants ont un message tout aussi clair : « Nous mettons en garde les politiciens et les associations de la société civile qui se cachent derrière la question d'un deuxième mandat du chef de l'Etat pour déstabiliser le pays et appeler la population à manifester. Nous leur prévenons que nous ne leur laisserons pas de répit ».
    Que comptent-ils faire ? Qu'en est-il des informations faisant état de distribution d'armes au sein de ces groupes très encadrés par le parti au pouvoir au Burundi ? Leurs leaders ont refusé tout net de répondre aux questions des journalistes, mais le gouvernement burundais a déjà prévenu à plusieurs reprises que les sympathisants de Nkurunziza étaient prêts à descendre sur la capitale pour des contre-manifestations.

    mardi 31 mars 2015

    Il s'injecte du liquide à base de chlorine e6 dans les yeux pour voir dans le noir

    Et à en croire l'étude réalisée par des biohackers américains, ça fonctionne !

    Gabriel Licina, l'un des chercheurs, a servi de cobaye. (DR)Gabriel Licina, l'un des chercheurs, a servi de cobaye. (DR)
    Leur idée ? Modifier directement le fonctionnement des yeux pour leur permettre de voir dans le noir, en y injectant une solution liquide à base de chlorine e6 (Ce6), une molécule chimique, sorte de chlorophylle, aux propriétés photo-sensibilisatrices. Cette substance, que l'on retrouve notamment chez des poissons vivant dans les eaux profondes, très sombres, permet de d'intensifier la lumière.
    Et à en croire l'étude rédigée par ces chercheurs indépendants, réunis au sein du groupe Science for the Masses, ça fonctionne ! Sous la surveillance de son collègue, Jeffrey Tibbetts, l'expert médical du groupe de biohacking, Gabriel Licina, l'un des chercheurs, s'est en effet prêté à l'expérience. 
    "Le liquide a rendu ma vision floue et sombre avant de se dissoudre dans mes yeux", témoigne-t-il.
    Quand la solution a commencé à marcher, l'intensité de la lumière a augmenté pendant les deux heures qui ont suivi. J'ai fini par mettre des lunettes de soleil."

    Reconnaître des personnes de nuit, à 50 mètres

    Entièrement noircis, les yeux du chercheur-cobaye peuvent paraître inquiétants. Mais les résultats sont là : le biochimiste a ainsi rapporté avoir pu, en forêt et en pleine nuit, reconnaître des personnes situées à 50 mètres de distance. Avec un taux de réussite de 100%, selon les conclusions de l'étude. En comparaison, des personnes n'ayant pas reçu la solution de Ce6 et soumises au même test n'ont eu un taux de réussite que de 33%.
    L'effet photosensibilisant du Ce6 injecté a perduré pendant plusieurs heures. Ce n'est que le lendemain qu'il a totalement disparu et que les yeux de Gabriel Licina ont retrouvé leur couleur normale.
    Les chercheurs présentent avant tout l'expérience comme un simple test, pour prouver qu'une telle prouesse est possible. Mais elle ouvre néanmoins des possibilités incroyables : cette vision nocturne "naturelle" pourrait constituer un atout pour des forces de sécurité pour, par exemple, mener des recherches de nuit. Ou des opérations en milieu hostile, la nuit.
    Reste que nous n'avons, pour l'instant, aucun recul sur les possibles risques de cette substance. L'équipe assure que d'autres tests, dans des laboratoires équipés, doivent avoir lieu.

    lundi 30 mars 2015

    Le Rwanda n’extradera pas Laurent Nkunda et les chefs du M23

    Louise Mushikiwabo

    Le Rwanda justifie son refus de renvoyer en Rdc le Général Laurent Nkunda et les officiers supérieurs du M23 qui ont trouvé refuge dans ce pays par le fait que la Rdc maintient la peine capitale dans sa législation. La déclaration est de la ministre rwandaise des affaires étrangères Louise Mushikiwabo lors d’une conférence de presse à Kigali le vendredi 09 août 2013, rapporte l’Avenir.
    Louise Mushikiwabo : « Extrader quelqu’un doit se conformer à la loi internationale ou à la constitution qui héberge la personne concernée. Envoyer les Congolais qui sont accusés des crimes de guerre dans leur pays, ce ne sera pas facile pour le Rwanda car notre constitution Rwandaise est contre l’extradition de ceux qui se sont réfugiés chez nous vers les pays qui n’ont pas encore abrogés la peine de mort dans leurs constitutions.
    Nous étions en train de discuter le cas de Laurent Nkunda pour lui trouver un autre pays d’asile ou vers la Rdc, mais ces discussions ont été interrompues par cette nouvelle guerre. Le cas d’extradition n’est pas urgent, il y en a d’autres qui requièrent notre attention. »
    Si ces informations s’avèrent vraies, la mauvaise foi du Rwanda ne sera plus à prouver, lorsqu’on sait que c’est depuis longtemps que la Rd Congo n’applique pas la peine de mort, même si elle n’a pas encore été écartée de son arsenal répressif.
    IL sied de souligner que la Rdc a émis le 25 juillet trois mandats d’arrêts contre quatre ex-responsables de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) qui se sont réfugiés au Rwanda mi-mars à la suite d’une scission du groupe fin février. Jean-Marie Runiga, ex-président du M23, et le colonel Baudouin Ngaruye, selon la RDC "général de brigade autoproclamé du M23", sont visés par le même mandat. Les deux autres personnes concernées sont le lieutenant-colonel Eric Badege et le colonel Innocent Zimurinda.
    Tous ces rebelles qui sont du reste sous sanctions des Nations-Unies (interdiction de voyager et gel des avoirs) sont poursuivis pour constitution d’un mouvement insurrectionnel, crimes de guerre, crimes contre l’humanité pour meurtre, emprisonnement, tortures, viol, esclavage sexuel, persécution pour des motifs ethniques ; crimes de guerre par tortures, enrôlement, conscription et utilisation de mineurs de moins de 15 ans dans les groupes armés.

    mercredi 25 mars 2015

    La Grèce pourrait "paralyser" l'Otan, estime Brzezinski

    INTERNATIONAL
    La Grèce, amie de la Russie, pourrait retarder voire "paralyser" par son véto la réponse de l'Otan à une violation de sa défense collective, estime Zbigniew Brzezinski, l'une des voix influentes de la politique étrangère américaine. 
    Après l'annexion de la Crimée en 2014, la Russie risque de jeter son dévolu sur la Moldavie, la Géorgie et l'Azerbaïdjan, après quoi les Baltes et la Pologne, pays membres de l'Alliance atlantique, pourraient "devenir une cible", a déclaré M. Brzezinski dans une interview mercredi au quotidien polonais Dziennik Gazeta Prawna.
    L'article 5 de l'Otan prévoit une réponse collective de l'Alliance à toute agression contre l'un de ses 28 membres.
    "Mais au sein de l'Otan, diverses procédures sont en vigueur, dont le principe de l'unanimité. Cela veut dire que l'Otan pourrait être paralysée pendant un certain temps, ne serait-ce que par la Grèce qui est une amie de la Russie et qui dispose bien sûr d'un droit de véto", a-t-il expliqué.
    Le Premier ministre grec Alexis Tsipras est attendu le 8 avril à Moscou où Athènes cherche un soutien face à ses problèmes économiques.
    M. Brzezinski avait déjà recommandé en janvier, devant la commission des Forces armées du Sénat américain, de pré-positionner des troupes américaines ou européennes dans les pays baltes, pour "dissuader" la Russie de toute visée sur ces pays.